Canada : un pays qui attire les étudiants français
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Le Canada : un pays qui attire les étudiants français

Le Canada est devenu une destination de choix pour les jeunes étudiants français qui cherchent à poursuivre leurs études à l'étranger. Avec plus de 17 500 étudiants français qui étudient actuellement au Canada, le pays s'est imposé comme un choix populaire pour ceux qui recherchent une éducation de haute qualité et des expériences culturelles uniques. Un voyage au pays de l’érable.

La Canada : première destination pour les jeunes Français

Chaque année, de plus en plus de jeunes traversent l'océan pour poursuivre leurs études au Canada. Selon une enquête menée par Campus France en juin 2022, 17 523 étudiants français étudiaient dans des établissements canadiens en 2019. Ces chiffres font du Canada la première destination des étudiants français, suivi par la Belgique en deuxième position et le Royaume-Uni en troisième.

L'une des raisons de la popularité du Canada en tant que destination d'études est son confort linguistique. La seule province parmi les dix du Canada à avoir le français comme langue officielle, le Québec, continue d'attirer de plus en plus de candidats aux études internationales. Les étudiants français représentent 41 % du nombre total d'étudiants internationaux à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), avec 2 025 étudiants français en 2022. À l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), ce chiffre monte à 55 %, avec 1 150 étudiants français.

Le Canada : un bon classement international

Le nombre élevé d'étudiants français qui étudient au Québec peut être attribué en partie aux politiques tarifaires attrayantes offertes par le gouvernement québécois aux jeunes ressortissants français. Grâce à ces politiques, les étudiants français paient des frais de scolarité similaires à ceux de leurs homologues canadiens pour l'obtention d'un baccalauréat, à l'exception des résidents du Québec qui bénéficient de tarifs encore plus avantageux. Pour les programmes de maîtrise, les étudiants français et belges paient les mêmes frais que les étudiants québécois. Par exemple, à l'UQAM, un étudiant français poursuivant une maîtrise paiera 3450 CAD (2410 EUR) par an.

En plus des politiques tarifaires favorables, plusieurs universités québécoises ont acquis une reconnaissance et une réputation internationales, ce qui a également contribué à l'afflux d'étudiants français. Comme l'explique Sandra Jaqueson, conseillère aux admissions et au recrutement à l'Université de Montréal (UdeM), "le positionnement des universités québécoises dans les classements internationaux joue également un rôle dans le choix des jeunes Français de venir faire leurs études au Québec." Selon le classement du Times Higher Education (THE), qui porte sur plus de 1600 universités dans le monde, l'Université McGill, établissement réputé de Montréal, se classe au 44e rang, tandis que l'Université de Montréal est classée au 88e rang.

Le Canada : une question de persuasion, de motivation et de confiance

Après avoir réussi son baccalauréat, Clara, une jeune Française de 25 ans vivant à Montréal depuis 2018, décide de poursuivre ses études à Nantes, où elle s'inscrit en licence de langues étrangères appliquées (LEA). Son désir d'élargir ses horizons l'a amenée à profiter du programme Erasmus, qui lui a permis de passer sa troisième année en Colombie, où elle a étudié les relations internationales.

À son retour en France, après avoir obtenu son baccalauréat, elle a décidé d'économiser de l'argent pour préparer son voyage au Canada. Elle a travaillé comme serveuse pendant un an, économisant au total 6 000 euros. Lorsqu'elle est enfin arrivée au Québec, elle a passé une année d'évaluation de ses compétences et de ses connaissances avant d'être acceptée dans l'université de son choix. En 2019, elle a été admise dans un programme de maîtrise en études internationales à l'UdeM, qu'elle a terminée avec succès en 2021.

Quelques mois seulement après avoir obtenu son diplôme universitaire, la jeune femme se voit offrir un poste de directrice générale d'une fondation en janvier 2022. Elle n'avait alors que 24 ans, mais sa détermination et son travail acharné avaient porté leurs fruits, menant à une impressionnante progression de carrière qui, selon elle, aurait pris beaucoup plus de temps en France.